Bataille de Malakoff

Informations générales
Date	18 juin 1855 (1er assaut); 8 septembre 1855 (2d assaut)
Lieu	Sébastopol (Empire russe)
Issue	Victoire russe (1er assaut); Victoire française décisive (2d assaut)
Empire français; Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande	Empire russe
Aimable Pélissier; Lord Raglan; William Codrington	Mikhaïl Gortchakov
1er assaut :; 24 000 hommes; 4 000 hommes; ; 2d assaut :; 50 000 hommes; 10 000 hommes	1er assaut :; 11 000 hommes; ; ; 2d assaut :; 50 000 hommes
1er assaut :; 3 500 morts ou blessés; 1 500 morts ou blessés; ; 2d assaut :; 7 500 morts ou blessés; 2 500 morts ou blessés	1er assaut :; 1 500 morts ou blessés; ; ; 2d assaut :; 12 000 morts ou blessés
Coordonnées	44° 36′ 14″ nord, 33° 32′ 57″ est

La bataille de Malakoff est un affrontement de la guerre de Crimée qui oppose les troupes russes aux corps expéditionnaires français et britanniques. Elle s'articule autour de deux assauts lancés les 18 juin et 8 septembre 1855^{[n 1]} et constitue l'affrontement décisif du siège de Sébastopol. La victoire française contre les défenseurs russes entraîne la chute de la ville et contribue à hâter la fin du conflit.

Malakoff (en russe : Малахов^{[n 6]}) est le nom d'une colline située à proximité du port militaire de Sébastopol en Crimée. Après le début du siège de la ville par les troupes françaises et britanniques en septembre 1854, les Russes érigent des défenses qui finissent par former un vaste réduit large de 150 mètres et profond de 350 mètres au sommet de la colline. Point culminant de la ligne fortifiée défendant Sébastopol, Malakoff est l'élément central du système défensif russe et les Français, qui sont déployés face à lui, mettent tout en œuvre pour le capturer. Le 8 juin, les Français s'emparent des redoutes que les Russes ont érigées en avant de Malakoff pour le protéger et planifient un assaut direct pour le 18 juin, jour anniversaire de la bataille de Waterloo.

Mal préparée et coordonnée, cette attaque, concomitante avec un assaut britannique contre la fortification adjacente du Grand Redan, est un sanglant revers où les Français perdent au moins 3 500 hommes. Désireux de prendre la ville avant le retour de l'hiver, les Alliés redoublent d'efforts pour affaiblir les défenseurs et les tranchées françaises se rapprochent jusqu'à seulement 25 mètres du fossé de Malakoff. Après une intense préparation d'artillerie, les Alliés déclenchent un assaut général contre l'ensemble de la ligne défensive le 8 septembre. Les Russes sont surpris et abandonnent plusieurs positions clés mais une violente contre-attaque leur permet de reprendre les redoutes perdues. À la fin de la journée, seul Malakoff est encore occupé par les Français, mais son importance est telle que les Russes décident d'évacuer immédiatement Sébastopol. Les Alliés entrent ainsi dans la ville abandonnée et en ruines le 12 septembre, tandis que les combats en Crimée se poursuivent de manière sporadique jusqu'à la signature du traité de Paris le 30 mars 1856.

En France, la victoire de Malakoff est célébrée par la construction de « tours Malakoff » dans tout le pays et son nom est donné à une ville. En Russie, la bataille est associée au récit de la « défense héroïque de Sébastopol » et la colline accueille aujourd'hui plusieurs mémoriaux commémorant la bataille et le siège.

Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « n », mais aucune balise <references group="n"/> correspondante n’a été trouvée

↑ ^{a et b} Fletcher et Ishchenko 2004, p. 401-402.
↑ Guillemin 1981, p. 174.
↑ Totleben 1863, t. 2, p. 352.
↑ Gouttman 2006, p. 318.
↑ Скориков 1997, p. 243.
↑ Fletcher et Ishchenko 2004, p. 452.
↑ Fletcher et Ishchenko 2004, p. 458-459.
↑ Figes 2012, p. 388.
↑ Guillemin 1981, p. 194.
↑ Gouttman 2006, p. 348.
↑ Gooch 1959, p. 223.
↑ Guillemin 1981, p. 176.
↑ Gouttman 2006, p. 328.
↑ Figes 2012, p. 371.
↑ Fletcher et Ishchenko 2004, p. 475, 493.
↑ Guillemin 1981, p. 201.
↑ Gouttman 2006, p. 360.

[FletcherIshchenko2004401-402-2] {a et b} Fletcher et Ishchenko 2004, p. 401-402.

[Guillemin1981174-3] Guillemin 1981, p. 174.

[Totleben1863352<span_class="nowrap"><abbr_class="abbr_"_title="tome"_>t.</abbr>&nbsp;2</span>-4] Totleben 1863, t. 2, p. 352.

[Gouttman2006318-5] Gouttman 2006, p. 318.

[Скориков1997243-7] Скориков 1997, p. 243.

[FletcherIshchenko2004452-8] Fletcher et Ishchenko 2004, p. 452.

[FletcherIshchenko2004458-459-9] Fletcher et Ishchenko 2004, p. 458-459.

[Figes2012388-10] Figes 2012, p. 388.

[Guillemin1981194-11] Guillemin 1981, p. 194.

[Gouttman2006348-12] Gouttman 2006, p. 348.

[Gooch1959223-14] Gooch 1959, p. 223.

[Guillemin1981176-15] Guillemin 1981, p. 176.

[Gouttman2006328-16] Gouttman 2006, p. 328.

[Figes2012371-17] Figes 2012, p. 371.

[FletcherIshchenko2004475,_493-19] Fletcher et Ishchenko 2004, p. 475, 493.

[Guillemin1981201-20] Guillemin 1981, p. 201.

[Gouttman2006360-21] Gouttman 2006, p. 360.

[n 1]

[n 2]

[n 3]

[n 4]

[n 5]

[n 6]

Date	18 juin 1855 (1^er assaut) 8 septembre 1855 (2^d assaut)^{[n 1]}
Lieu	Sébastopol (Empire russe)
Issue	Victoire russe (1^er assaut) Victoire française décisive (2^d assaut)